C’est a la faveur d’un atelier régional de trois jours qui se tient dans la ville de Douala au Cameroun que le projet PALM-TREEs a été officiellement mis sur les rails.
Douala, capitale économique du Cameroun abrite du 13 au 15 février 2024, un atelier régional de lancement du projet intitulé : Un Regard Panafricain et Transdisciplinaire sur les marginalisés : Faire face aux Risques liés aux Evénements Extrêmes en abrégé « PALM-TREEs ».
Cet atelier régional qui réunit près de 30 participants en présentielle et en ligne, a pour objectif global : de partager la vision du projet et de rechercher l’implication et l’appropriation des parties prenantes et des institutions clés en Afrique centrale.
Au cours de la cérémonie officielle de lancement, Monique Catherine Yigbedek, Coordinatrice Régionale du Réseau des Femmes Africaines pour le Développement Durable en Afrique Centrale (REFADD) a souligné l’importance de ce projet qui est implanté dans la sous-région, Afrique Centrale.
Monique Catherine Yigbedek dit : « … l’objectif principal de cet atelier est de partager la vision du projet intitulé : « Un Regard Panafricain et Transdisciplinaire sur les Personnes Vivant en Marge : Faire Face aux Risques d’Evénements Extrêmes, en abrégé PALM-TREEs », et de rechercher l’implication et l’appropriation de celle-ci par les parties prenantes et les Institutions clés en Afrique Centrale. S’agissant des événements extrêmes, et selon ONU-FEMME, 2017, en contexte d’aléas climatiques, les femmes sont plus vulnérables que les hommes. D’ailleurs, elles font face aux difficultés diverses comme celles liées à l’accès au foncier, les surfaces cultivables, aux crédits bancaires, à la formation agricole, aux informations climatiques, le manque de ressources ainsi que les autres contraintes structurelles qui réduisent considérablement leur capacité d’adaptation. »
Elle ajoute : « Ces dernières années, les changements climatiques s’observent sur les cultures qui sont le plus souvent endommagées suite à la hausse des températures qui entraine des maladies des plantes, ainsi que des faibles récoltes et exposant les populations à la faim. En effet, les extrêmes climatiques enregistrés tels que le retour tardif et parfois brutal des pluies des températures élevées ; des sécheresses inhabituelles qui elles aussi entravent la production agricole en occasionnant la prolifération des insectes et ravageurs etc…. Aujourd’hui, la vulnérabilité de genre due aux évènements d’extrêmes climatiques ne concerne pas seulement les femmes mais aussi tous les groupes marginalisés, je dirais les faibles. C’est pour cette raison fondamentale que le projet Palm-Trees voudrait développer de solides réseaux d’échanges de connaissances sur le sujet ; et que nous puissions définir ensemble des stratégies de résilience et des pratiques en matière de risques climatiques qui ont un impact sur les personnes marginalisées. »
Dans son mot de bienvenu, Aline Kana Fomekong, point focal du REFADD au Cameroun a relevé le fait que le projet PALM-TREEs est une initiative panafricaine qui s’inscrit dans la recherche des solutions basées sur la nature en lien avec la chaine de valeur de la production des filières tomate, oignon et manioc.
Elle indique que: « Dans le cadre dudit projet, les chercheurs travailleront avec des groupes de femmes agricultrices et commerçantes dans les zones rurales du Cameroun(Foumbot et Guider) et de la République Démocratique du Congo(Mbanza Ngungu) ainsi qu’avec le Réseau des Femmes Africaines pour le Développement Durable en Afrique (REFADD). »
Madame Kana Fomekong a egalement salué l’implication de tous les partenaires techniques et financiers qui ont contribué à la mise en œuvre effective de ce projet prometteur.
Aline Kana Fomekong dit: « De même, nous ne saurons de passer outre notre gratitude à l’endroit des partenaires techniques et financiers notamment CLARE, ayant mobilisés des ressources pour l’implémentation du projet et par ricochet la tenue de cet atelier. »
Le Représentant du président de la Communauté Economique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) a quant à lui salué le partenariat gagnant-gagnant qui a été établi entre la CEEAC et le REFADD.
« Je souhaite également accueillir chaleureusement les représentants de la CEEAC dont la présence ici témoigne de l’engagement de notre organisation envers la gestion des catastrophes hydrométéorologiques dans la sous-région du Bassin du Congo. Votre soutien et votre leadership seront essentiels pour favoriser la collaboration régionale et la mise en œuvre des actions nécessaires. Profitons de cette opportunité pour développer des solutions novatrices, des politiques adaptées et des projets concrets qui feront une réelle différence dans la gestion des catastrophes hydrométéorologiques en Afrique centrale. Ensemble, nous pouvons renforcer notre résilience face aux extrêmes climatiques et garantir un avenir plus sûr et plus prospère pour les générations futures. » Dixit Monsieur Semingar Ngaryamnagaye, Représentant du président de la CEEAC.
Le projet PALM-TREEs faut-il le dire, vise entre autres, à recadrer les extrêmes comme des événements physiques et socio-économiques et à comprendre les risques en termes de leurs impacts, qui sont reflétés dans les Objectifs de Développement Durable numéros 5, 10, 11 et 13. Ledit projet s’aligne également sur les priorités de l’Agenda 2063 de l’Union Africaine sur le climat, la résilience et la préparation aux catastrophes, ainsi que la réalisation de l’égalité des sexes et de l’autonomisation et se focalise aussi sur le Cadre d’Action de Sendai, sur la réduction des risques de catastrophe 2015-2030.
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