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« A l’IFORD on peut s’inscrire en thèse et sortir avec un doctorat en démographie » Dr Mboko Ibara Steve Bertrand

C’est le message clé qu’a relevé Dr. Mboko Ibara Steve Bertrand, Administrateur provisoire de l’IFORD au terme de trois jours de soutenance de thèse de doctorat/Ph.D en sciences de la population.

Mercredi, 31 janvier 2024, était le troisième et dernier jour de soutenance de thèse de doctorat/Ph. D en sciences de la population au campus de l’institut de formation et de recherche démographiques (IFORD) à Yaoundé, Cameroun.

Cette prestigieuse école dont la renommée est établie depuis 1971, a eu une nouvelle cuvée d’étudiants en doctorat/Ph.D, après celle de 2019.

École doctorale, l’IFORD rassure

Durant ces trois jours, l’administrateur provisoire de l’IFORD, Dr. Mboko Ibara Steve Bertrand était présent à l’amphi Francis Gendreau du campus de l’institut qui a servi de cadre à ces sessions de soutenance.

Dr. Mboko Ibara Steve Bertrand a relevé que ces soutenances de doctorat/Ph. D sont importantes pour ces étudiants démographes qui souhaitent accentuer leurs études dans cette école internationale.

Dr. MBOKO IBARA, Administrateur provisoire de l’IFORD

Il dit : « C’est pour nous déjà un grand événement et après 2019 nous avons cette vague d’étudiants qui sortent avec une diplomation en doctorat… C’est un message très fort que nous en tant qu’institution nous envoyons à travers notre réseau d’étudiants en démographie, que maintenant à l’IFORD on peut s’inscrire en thèse et sortir avec un doctorat dans les temps impartis de notre école doctorale qui est notamment géré par l’université de Yaoundé II. »

Lors de son interview, l’administrateur de l’IFORD a tenu à saluer la collaboration qui a été mise en place par certaines autorités administratives camerounaises et qui est aujourd’hui le fruit de plusieurs résultats au sein de l’institut qu’il dirige.

« Je voudrais remercier son Excellence Jacques Fame Ndongo, Ministre d’Etat, Ministre de l’enseignement supérieur pour tout ce qu’il met en place comme cadre des politiques de l’enseignement supérieur et qui nous permet aujourd’hui de bénéficier de cela et ce qui fait que l’IFORD puisse rayonner à travers cette vague de soutenance que nous venons d’avoir. Aussi, remerciements vont à l’endroit du Pr : Minkoa She qui coordonne cette école doctorale. Autre message que je voudrais également envoyer à nos étudiants qui sont repartis à travers l’Afrique francophone, est celui de savoir que maintenant ils peuvent massivement s’inscrire à l’IFORD et être rassurés qu’ils sortiront avec leur doctorat. » Dit-il.

Soutenance d’Abondo Ngbwa

Monsieur Abondo Ngbwa Olivier est le troisième et dernier candidat à avoir soutenu, cette semaine sa thèse de doctorat/Ph. D en sciences de la population sur le thème : « Pratiques éducatives des pères et développement intégral normal des enfants de 3 à 4 ans dans le cadre familial en milieu urbain au Cameroun. »

Tout comme ses prédécesseurs, il a su captiver les membres du jury à travers cette thématique qui revêt d’une importance capitale.

Olivier Abondo Ngbwa qui a été encadré par Pr. Helene Kamgno épse Kamdem a obtenu la mention très honorable après 4heures de présentation et d’échanges avec les membres du jury.

Bien que le sujet était d’un intérêt particulier, le candidat a été questionner afin qu’il explique dans les moindres détails tous les contours de ses travaux de recherche.

Il avait face à lui, Pr. Evina Akam, président du jury et les autres membres panel étaient composés des professeurs : Jean-Robert Rwenge Mburano, Honoré Mimche, Helene Kamgno épse Kamdem et Jean-Ernest Nodem de l’université de Dschang.

Pour sa thèse de doctorat, le candidat dit avoir choisi, cette thématique sociale très peu connue mais qui affecte l’éducation des enfants notamment ceux de la tranche d’âge de 3 à 4 ans dans le but de démontrer le rôle prépondérant que joue les parents notamment les pères dans l’éducation de leurs progénitures.

 « C’était un accouchement difficile mais pas douloureux ! Nous sommes partis d’un constat, celui du fait que les enfants éprouvent ou ils ont des problèmes de développement globalement dans leur croissance particulièrement en milieu urbain au Cameroun. Nous avons constaté qu’en moyenne 6 enfants sur 10 ont des troubles de développement. Et pour ce, il ya plusieurs facteurs qui sont d’ordre cliniques c’est-à-dire les problèmes d’accouchement/de conception ou encore ceux liés à l’anatomie de l’enfant mais autres aspects que nous avons essayé de relever et sur lesquels nous nous sommes concentrés sont les facteurs sociaux. Dans la recherche l’on a tendance a oublié que les problèmes que l’enfant rencontre sont d’ordre social et particulièrement dans le cadre familial d’où l’intérêt de cette étude qui a porté sur la relation entre les enfants et leurs parents notamment le père parce que de façon globale dans notre société on dit toujours que c’est la mère qui s’occupe de l’enfant et le père vient toujours en second rang, ce qui est une affirmation gratuite. Le père a un rôle essentiellement important dans l’éducation ou l’apprentissage des enfants. »

Il ajoute : « Nous avons effectué une enquête qualitative, c’est-à-dire que nous nous sommes rapprochés des personnes ressources notamment les pères et mères dans notre milieu (Yaoundé, Douala ainsi de suite dans toutes les zones urbaines) pour capter, prendre leurs appréciations… Nous nous sommes rendu compte qu’il ya beaucoup de parents qui connaissent effectivement comment encadrer leurs enfants mais n’ont pas suffisamment de temps pour s’occuper de leurs enfants et ça c’est pour des raisons d’ordre économique pour le travail et aussi pour des problèmes liés aux ressources de façon globale… »

En guise de conclusion, monsieur Abondo Ngbwa Olivier a souligné le fait qu’il est important de contextualiser ce que l’on entend par pratiques éducatives des enfants.

« Nous avons exploités des données secondaires venant des enquêtes qui sont conçues par les « occidentaux » et là par exemple ils prennent comme éléments pour apprécier cette pratique éducative ; la lecture du livre a un enfant de 3 ou 4 ans. Nous connaissons tous qu’en Afrique il est rare de trouver un père ou une mère qui prend du temps pour lire un document a un enfant de cet âge et c’est une limite alors que nous avons nos pratiques africaines qui contribuent également au développement mais qui n’ont pas été prises en compte. Il faudrait repenser la façon de construire ces pratiques éducatives et à partir de là nous aurons une meilleure appréciation et cela va influencer et faciliter la prise de décisions pour que nos enfants soient bien insérés dans la société. »

Pour la suite des soutenances de doctorat/Ph. D de cette promotion d’étudiants de l’institut de formation et de recherche démographiques (IFORD), deux autres candidats sont attendus devant les jurys dans les prochaines semaines.

Timesnews2.info

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