C’était au cours d’une réunion de restitution des résultats du projet « Power of Pride » organisée le 30 septembre 2025 à Yaoundé que des associations, organisations de la société civile et les représentants des institutions étatiques ont échangé sur la mise en œuvre d’un cadre collaboratif.

Dans le cadre des activités de clôture du projet dénommé : « Power of Pride » piloté par la plateforme Unity, il y a eu à Yaoundé, capitale du Cameroun, une réunion de restitution des résultats de ce projet. Ladite réunion de restitution organisée par la Cameroonian Foundation for AIDS (CAMFAIDS), l’une des associations membres de la plateforme Unity, avait pour objectif de capitaliser sur l’impact de ce projet quinquennal.
Le projet Power of Pride qui a bénéficié de l’appui technique et financier de COC Nederland avait pour mandat de réunir l’ensemble des partenaires pays ciblé pour ce projet dans l’optique de définir des grandes lignes, ainsi du 14 au 16 Avril 2021 à Yaoundé les associations partenaires (Plateforme UNITY, AVAF, Humanity First Cameroon+, Affirmative Action et Transamicale) se sont retrouvées afin de définir ensemble leur priorité sur les cinq prochaines années. Ceci a donc permis de mettre en exergue certains axes prioritaires qui ont agi comme la boussole et la feuille de route dudit projet.

Ce projet avait pour axes prioritaires de :développer et renforcer le leadership au sein de la communauté des populations clés; favoriser la création d’espace pour faciliter la valorisation, l’épanouissement, le bien-être et la prise en charge des communautés cibles ; améliorer le leadership organisationnel et transformationnel des OBC ;renforcer et promouvoir les actions inclusives du mouvement ; favoriser la création des pools diversifiés d’allies afin d’amplifier la lutte contre la stigmatisation, la discrimination et les injustices faits aux minorités sexuelles et de mener des actions de plaidoyers auprès des décideurs pour favoriser un environnement propice à l’épanouissement des populations clés.
Au cours de la réunion de restitution il était question pour les participants à ces échanges d’être outillés sur certains points clés notamment sur l’analyse situationnelle du contexte juridico-socio-politique de la société civile.

Dr Peyou Armelle, spécialiste des droits humains et responsable éthique à l’instance de coordination (ICN), a édifié les différents leaders des associations et organisations de la société civile sur l’importance du statut juridique et d’un cadre collaboratif afin d’être pris en compte par les institutions étatiques.
Elle dit : « Il est important de manière simple que les organisations aujourd’hui deviennent résilientes pour deux raisons principales. D’abord, la conjoncture internationale avec la restriction des financements pour nous tous. Mais au niveau interne, également d’ouvrir des exigences du regard de plus en plus accru de l’autorité, notamment du ministère de l’administration territoriale, sur le fonctionnement des ONG. Alors il était important pour nous d’édifier les organisations aujourd’hui sur les enjeux du statut associatif, les exigences légales et les enjeux et les exigences liées au statut d’ONG. Nous avons vu tous ensemble que le statut d’ONG est tellement important qu’il obéit à un droit de regard accentué et permanent de la tutelle administrative du ministère de l’administration territoriale. »
En guise de recommandation, Dr Peyou ajoute : « Il faut recommander clairement à nos organisations locales d’exercer dans la conformité et dans une conformité préventive en produisant des rapports périodiques, en justifiant des ressources qu’elles reçoivent des partenaires. Cette dynamique de collaboration se veut amicale, on va dire ça comme ça, à un ministère de l’administration territoriale. D’autre part, au niveau des associations, notamment pour les organisations identitaires, on va recommander une collaboration accrue avec le ministère de la santé publique, mais surtout la formalisation de cette collaboration… »
Pour ce qui est des résultats et de l’impact du projet sur le terrain, la plateforme Unity a sollicité l’expertise d’un consultant.

James Clovis Kayo, consultant international certifié senior, a indiqué qu’il y a des changements significatifs observés sur le terrain grâce au projet notamment dans certaines villes telles que Bafia et Bertoua où la collaboration a été établie avec les communautés.
Il a néanmoins relevé le fait que ce projet qui prend fin a été d’une importance sur le terrain bien qu’il soit nécessaire de mettre en jeu davantage de ressources financières.
Durant les échanges, les différentes parties prenantes ont émis le vœu de solidifier davantage leur collaboration de travail et de partager leur expérience.
Elise Kenimbeni
 
								 
						 
             
            