Lutte contre la Tuberculose en milieu Communautaire: La Camnafaw relève le Défi

Lutte contre la Tuberculose en milieu Communautaire: La Camnafaw relève le Défi

Etant le principal récipiendaire du volet communautaire de la tuberculose au Cameroun, la Camnafaw a jusqu’ici comblé plusieurs gaps et fait des avancées remarquables dans ce domaine.       Alors que le monde entier lutte contre la pandémie de la Covid-19 qui a jusqu’ici causé beaucoup de ravages, la journée mondiale de lutte contre la tuberculose qui se célèbre chaque 24 mars vient remettre au gout du jour une maladie respiratoire que beaucoup des  communautés mettent en retrait. Selon l’Organisation mondiale de la santé(OMS), la tuberculose(TB) est une véritable préoccupation sanitaire au Cameroun avec une incidence de 203 cas pour 100.000 habitants en 2017. L’OMS indique également que l’estimation des cas TB toutes formes confondues est de 48.000 et l’estimation de tuberculose multi-résistante (TB-MR/RR), est de 760.  Le pourcentage TB chez les enfants de moins de 15 ans est de 5,5%, ce qui est inférieur aux estimations internationales de 9 à 12% selon le rapport annuel de 2016 sur la TB au Cameroun. Bien que le Cameroun compte parmi les pays à forte prévalence de coïnfection TB/VIH avec un taux qui baisse lentement et atteint 34% de patients TB co-infectés par le VIH en 2016, le pays a pour défi d’éradiquer la maladie en 2035. Cette volonté d’éradiquer la TB se décline également dans le plan stratégique national de 2020-2024, qui vise à la réduction de 50% l’incidence et de 75% la mortalité de la tuberculose au Cameroun en 2025 par rapport à 2015. Au-delà des avancées enregistrées par le programme national de lutte contre la tuberculose(PNLT) au Cameroun, le gouvernement a par le biais de la Cameroon national association for family welfare(Camnafaw) a accentué la lutte en milieu communautaire. Cette contribution communautaire qui juste avant la désignation de la Camnafaw par le ministère de la santé publique avait un faible taux de réalisation. La Camnafaw, association membre de l’IPPF et principal récipiendaire volet communautaire TB a pour mission principale le suivi des activités d’identification des cas présumés de tuberculose dans les communautés, l’orientation vers les centres de diagnostiques de la tuberculose (CDT), la promotion de l’accès aux services de diagnostic précoce et le soutien psychologique des cas confirmés.   Un cahier de charges bien rempli par la Camnafaw de 2018 à 2020. C’est ainsi qu’au cours de ces trois dernières années, la Camnafaw a pu référer un total de11.103 cas présumés TB au CDT. Sur les 11.103 cas présumés, l’on a enregistré 7.451 cas arrivés au CDT. 1502 cas ont été testés positifs soit un pourcentage de 98%. 1.468 personnes ont été mises sous traitement ainsi que 738 cas d’enfants de moins de 5 ans qui ont été mis sous prophylaxie soit un total 2.206 cas sous traitement prophylaxie.   Des avancées qui témoignent du travail de maître de la Camnafaw qui, durant la phase d’implémentation a œuvré en étroite collaboration avec le ministère de la santé publique, le PNLT, 5 organisations à base communautaire implantées à Yaoundé et  à Garoua, région du Nord. Il faut dire que ces organisations à base communautaire travaillent avec les agents de santé communautaire pour la recherche active de la tuberculose(ACRA). Les ACRA, dans le cadre de leurs activités sur le terrain ont pour mission d’intensifier : la communication pour le changement de comportement, les campagnes de sensibilisation et les campagnes de porte-à-porte. La tuberculose, maladie infectieuse et contagieuse, causée par un micro-organisme appelé « Mycobacterium tuberculosis » ou bacille de Koch (BK) se transmet surtout par voie aérienne, lorsqu’une personne en bonne santé respire de l’air contaminé par une personne souffrant de tuberculose pulmonaire. La TB n’est pas une maladie réservée à une certaine cible, elle frappe toutes les couches sociales. D’où un accent mis sur la sensibilisation et le traitement des patients atteint de TB.                 Elise Kenimbeni

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 Normes et Valeurs : Staff et Volontaires de la Camnafaw s’approprient des Politiques de l’IPPF

Normes et Valeurs : Staff et Volontaires de la Camnafaw s’approprient des Politiques de l’IPPF

Réunis à Kribi, région du Sud durant trois jours, les volontaires, prestataires et le personnel de la Camnafaw ont été capacités sur la clarification des valeurs et la transformation des attitudes et les politiques de l’IPPF.     Au moment où la Cameroon national association for family welfare (Camnafaw) amorce une nouvelle année pleine de défis et de challenges avec un nouvel exécutif, de nouveaux volontaires et de nouvelles recrues, l’administration a pensé qu’il était de bon ton de renforcer les capacités de son staff et de ses volontaires. Pour ce, la Camnafaw a organisé du 10 au 12 mars 2021, dans la ville balnéaire de Kribi, département de l’Océan région du Sud, un atelier sur la clarification des valeurs et la transformation des attitudes. Dans les échanges conduits par le Dr Bayi Franklin, Coordonnateur du projet WISH à la Camnafaw, de nombreuses thématiques ont été abordées. La présentation de la Camnafaw, le projet WISH qui a initié cet atelier, les accords internationaux et la législation camerounaise sur l’avortement, les grossesses non désirées, les méthodes contraceptives, la clarification des valeurs et la transformation des attitudes, le code de conduite de la Camnafaw, le respect au travail,  la protection des enfants et adultes vulnérables, le signalement des problèmes, la confidentialité et le partage de l’information et les principes de l’emploi entre autres étaient les présentations qui ont meublé ces trois jours d’atelier. Cet atelier qui se décrit comme un socle afin de favoriser davantage un environnement serein et un cadre de travail propice au sein de la Camnafaw, a permis aux différents participants de s’exprimer sur des situations auxquelles ils font face au quotidien. C’était l’occasion choisie pour souligner quelques difficultés sur le terrain et de relever quelques manquements au niveau des soins de santé. Il en découle que la Camnafaw, ONG spécialisée en santé de reproduction au Cameroun se positionne davantage dans la qualité de ses services afin d’accompagner le gouvernement dans sa politique sanitaire. Selon le Dr Bayi Franklin, cet atelier a permis d’outiller de la plus belle des manières, les volontaires et le staff de la Camnafaw. Il dit : « Après cette session de trois jours que l’esprit des différents participants surtout les prestataires de santé ainsi que les membres des différents bureaux exécutifs régionaux est désormais un plus ouvert sur les questions portant sur la contraception et celles portant sur la sauvegarde. Ce qui était encore des notions bien abstraites notamment la sauvegarde. La Camnafaw tout comme sa fédération mère, l’IPPF a, à cœur d’implémenter des politiques qui permettent une responsabilité individuelle de chacun des staffs tout comme chacun de ses volontaires afin que désormais rayonne encore plus haut au firmament et de la plus belle des façons l’image la Camnafaw, arrimée aux standards internationaux. » Les participants venus des différentes régions notamment les exécutifs de la Camnafaw qui ont pris part à ces travaux, ont par leur présence enrichie les échanges. Ils ont chacun souligné des cas pratiques et les réalités de leur environnement. La présidente du bureau exécutif régional du Nord a apprécié la qualité des échanges. Madame Haoua a indiqué le cœur de cible de la Camnafaw qui doit être toujours mis en avant dans toute politique de santé en interne.  «Vous savez les personnes vulnérables sont au centre de notre préoccupation notamment les femmes et enfants pour qui nous mettons un accent sans toutefois oublier les hommes qui sont inclus dans nos programmes de santé. Il est important de donner aux personnes vulnérables des soins de santé de qualité, nous sommes là pour les défendre au niveau de leurs droits et leur permettre de faire des choix libre sur leur planification familiale. » Dit-elle. Quant au Professeur Mpoche Kizitus, président du bureau exécutif régional dans le littoral, le fait d’avoir évoqué ouvertement avec les prestataires de santé, des sujets sensibles dont la Camnafaw traite sont à saluer. Il  souligne : « Beaucoup de choses m’ont marqué durant cet atelier. L’une de ces choses c’est le principe de la confidentialité dans le cadre du travail des prestataires de la Camnafaw. Vous voyez, nous avons de plus en plus beaucoup de personnes qui s’intéressent à nos cliniques qui sont d’ailleurs basées dans des quartiers des personnes vulnérables. Et ces personnes qui viennent pour des services ont très souvent plusieurs maladies. Et vous savez qu’un malade parfois préfère mourir à la maison que d’aller s’exposer et faire savoir qu’il souffre d’une quelconque maladie parce qu’il y’a la stigmatisation. Donc ce point de confidentialité qui est très sensible doit être mis en exergue tout comme celui sur les cas de soins après avortement qui sont souvent mal perçus par la population. Et en tant qu’exécutif, dès notre retour dans la région du littoral, nous allons disséminer ces informations et notions acquises pendant nos réunions statutaires et ensuite faire remonter ces éléments à l’exécutif national qui est présidé par l’Honorable Gaston Komba. » Cependant le plaidoyer de plusieurs volontaires reste au niveau de l’extension des services de la Camnafaw.  « Je pense que beaucoup de choses ont été dites durant les échanges mais notre plaidoyer au niveau du Nord reste encore que nous ayons une clinique Camnafaw. Nous avons fait beaucoup de recrutements de qualité. Nous avons des délégués de santé retraités, nous avons des médecins généralistes, gynécologues et sages-femmes prêts à offrir leurs services aux populations. La mise en place d’une clinique Camnafaw dans la région du Nord et particulièrement à Garoua est une préoccupation majeure. Surtout que l’antenne du Nord couvre les régions de l’Adamaoua et de l’Extrême-Nord. Vous voyez un peu combien est large notre champs d’action et combien il est donc nécessaire de donner des soins de qualité à ces personnes vulnérables. »Dixit Madame Haoua, présidente du bureau Nord. La voix du Sud a été portée par Nadine Carole Manga, trésorière régionale. Cette dernière dans une interview nous a accordé que si l’on se dit volontaire, personnel rémunéré ou partenaire de la Camnafaw,  l’on est appelé à adhérer à ses politiques et à sa vision. Elle dit : « Garantir la non-discrimination, la

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 Santé et Droits Humains: HealthyMboa.Org, Nouvelle vitrine pour les actions Communautaires au Cameroun

Santé et Droits Humains: HealthyMboa.Org, Nouvelle vitrine pour les actions Communautaires au Cameroun

Une plateforme dénommée “Healthymboa.org” a été officiellement lancée ce 21 juillet 2020 à Yaoundé. C’est l’auditorium de la fondation Salomon Tandeng Muna qui a abrité ce lancement officiel de la plateforme HealthyMboa.org. Elle a été présentée dans tout son ensemble aux invités conviés pour la circonstance. HealthyMboa.org se présente comme un cadre d’échange, d’information et de formation, est une opportunité offerte aux organisations de la société civile qui interviennent dans le domaine de la santé au Cameroun.  La plateforme qui sera animée par la coalition de la société civile du Cameroun (CSCC-Santé)  a pour objectif de vulgariser les activités de ces organisations notamment dans les domaines de santé et droit à la santé en ce qui concerne des maladies telles que le VIH/Sida, les infections sexuellement transmissibles, la tuberculose, le paludisme, les hépatites entre autre. Selon Patrice Désiré Ndzié, Président national de CSCC-Santé, la nouvelle plateforme est une plus-value en termes de communication communautaire. Il indique: « Cette plateforme va fournir aux professionnels de la santé, aux utilisateurs et citoyens lambda un espace où ils peuvent s’informer sur des questions de droits à la santé, un espace où ils peuvent informer les autres sur leurs activités, où ils peuvent demander de l’aide, rapporter des cas de violations aux droits à la santé.Et ce sont des contenus statistiques qui constituent des éléments de formations et d’informations, par exemple les ressources qui seront disponible et qui permettront de mettre en exergue des formations et pour les éléments non-statistiques qui seront des informations collectées et fournies au fur et à mesure par des différents utilisateurs, prestataires et des partenaires de cette plateforme » Pour Urbain Abega, Coordonnateur Exécutif, de l’ONG Femmes-Santé-Développement(FESADE) cette plateforme est un atout pour améliorer la communication à travers les cibles. «  C’est une initiative que nous louons et encourageons énormément. Je dois dire que l’année dernière il y’a  eu déjà le lancement de l’application « Dis-moi tout » adressé aux adolescents et jeunes et qui était plus axée sur l’information en terme de sensibilisation  et cartographie des formations sanitaires. Alors, healthymboa.org vient vraiment compléter cet accompagnement des jeunes au niveau des droits humains. Et je crois que c’est très simple. L’offre de santé est non discriminatoire et pourtant il y’a des franches de la population, des groupes qui n’arrivent pas en bénéficier parce que souvent victimes des discriminations… » Dit Urbain Abega. A titre de rappel, la coalition de la société civile du Cameroun qui regroupe à ce jour 252 organisations  a été mise sur pieds le 20 septembre 2018 à Yaoundé à l’issue d’une assemblée générale constitutive soutenue conjointement par le comité national de lutte contre le Sida et le bureau pays de l’Onusida.           Elise Kenimbeni

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