Le Ministre Délégué auprès de l’Administration territoriale chargé des collectivités territoriales décentralisées, Jules Doret Ndongo a présidé ce Jeudi 04 Aout 2016 à Yaoundé, la septième session du comité interministériel Ad Hoc chargé de la gestion des situations d’urgence concernant les réfugiés au Cameroun.
Près de 1.1 million de personnes en besoin d’assistance. C’est ce qui ressort du document de travail de la septième session du comité interministériel Ad Hoc chargé de la gestion des situations d’urgence concernant les réfugiés au Cameroun. Des données statistiques qui s’expliquent du fait que ; les réfugiés centrafricains se chiffrent à 260.000, dont 180.000 à l’Est, 72.000 dans l’Adamaoua et 7000 dans le Nord. Les réfugiés Nigérians sont estimés à 65.000 donc près de 57.000 au camp des réfugiés de Minawao, 7000 dans le département du Logone et Chari et près d’un millier dans le département du Mayo Danay. Les personnes déplacées internes dans la région de l’Extrême Nord : 190.000 dans les départements du Mayo Tsanaga, Logone et Chari, Mayo Sava, Mayo Kani et Diamaré. Pour ce qui est des membres des communautés locales d’accueil des quatre régions impactées dont l’Adamaoua, l’Est, l’Extrême-Nord et le Nord, ils se chiffrent à 550.000.
Des nombreux défis et contraintes restent à être relever tel que souligné par les membres du comité interministériel Ad Hoc pour la gestion des refugiés. Il a été noté entre autres ; la persistance des défis sécuritaires, induits notamment par la démultiplication des attentats terroristes de la région de l’Extrême Nord, les incursions, kidnapping et autres actes criminels des groupes armés sévissent en République Centrafricaine(RCA), le difficile accès aux déplacés internes et aux refugies non installés dans les camps, les difficultés de mobilisation des ressources financières nécessaires en vue du soutien humanitaire et de résilience. Près de 77 millions de Dollars mobilisés à date sur 282 millions requis dont seulement 20% des besoins des refugies nigérians couverts et 18% pour ce qui est des refugiés centrafricains. Les capacités limitées des infrastructures de base en matière d’assainissement, d’éducation et de santé et la forte pression sur les ressources naturelles telles que ; l’eau, pâturage et coupe abusive du bois de chauffage sont là d’autres contraintes qui s’ajoutent à ceux énumérées durant cette réunion. Un bon nombre de perspectives a été souligné durant cette session. Il s’agit de la mise en œuvre de l’appui institutionnel promis par le Haut-commissariat des réfugiés (HCR) en vue du renforcement des capacités humaines et opérationnelles des structures gouvernementales d’encadrement des refugiés; la signature imminente, de l’Accord Tripartite Cameroun/Nigeria/HCR sur le rapatriement volontaire et progressif des refugiés nigérians ; le plaidoyer auprès des partenaires dans le cadre de la prospective internationale au cours de la conférence spéciale sur les questions de migrations, que les Etats Unis projettent d’organiser en septembre 2016, en marge des travaux de la 71eme session de l’Assemblée Générale de l’Organisation des Nations Unies.
Les membres du comité interministériel Ad Hoc avant de se séparer ont une fois de plus émis le vœu de booster les activités allant dans le sens d’améliorer la situation des réfugiés au Cameroun. Ils ont décrié le fait que la situation sécuritaire dans la région de l’Extrême-Nord demeure précaire. Ceci du faite que certaines localités de la région ont subi des attaques de la secte Boko Haram au cours des dernières semaines. Les combattants de la secte se sont attaqués aux populations, aux civiles ainsi qu’aux bases des forces de défense à Kamouna dans le pays et au poste de Damboré au Nigéria tenu par les forces camerounaises. Quatre civils ont été tués. Le Ministre Delegué Jules Doret Ndongo dans son interview accordée aux médias a appelé a plus d’actions en faveur des refugies, et a par ailleurs salué les actions courantes menées par les organismes nationaux et internationaux ainsi que la gestion des informations en ce qui concerne la secte Boko Haram.
Par Elise Kenimbeni