Afrikpay est la plateforme numérique qui accompagne le projet « Digital Youth Service Center » lancé officiellement au Cameroun le 03 juillet 2020 par le Ministre de la jeunesse et de l’éducation civique.
C’est une entreprise 100% camerounaise, dont le fondateur et tous les employés sont des produits des universités camerounaises. Afrikpay a pour spécificité d’être la plateforme de référence de l’inclusion financière au Cameroun et en Afrique.
Elle a été présentée au grand public le 03 juillet 2020 au cours de la cérémonie marquant officiellement le lancement de la phase pilote du projet « Digital youth service center (Dysc) ».
Selon les explications techniques d’Alain Blaise Njomo, Président Directeur Général de Afrikpay SAS, l’entreprise qui porte la plateforme Afrikpay, ce projet est le visage de l’économie numérique pour la jeunesse et par la jeunesse.
Dans sa présentation, il met l’accent sur le fait que « l’économie numérique est mangée à toutes les sauces. »
Il dit : «Ce jour nous lançons la composante inclusion financière du projet Dysc. Les jeunes de cette première vague au nombre de 500 répartis sur Yaoundé et Douala constituent la phase pilote d’un projet qui créera à terme 30 000 emplois jeunes sur l’étendue du territoire national. L’inclusion financière est socle sur lequel viendront se poser les autres projets DYSC. Cette composante permet d’agréger les factures (ENEO, Camwater), les crédits téléphoniques, le mobile money, les droits universitaires et scolaires, les dons, etc. Ces jeunes vont se déployer en ambulatoire, dans les kiosques multiservices et dans leurs propres structures pour ceux qui en ont. Ils vont servir de proximité aux clients dans les quartiers. Au travers de ces jeunes désormais, vous allez faire de l’économie numérique quel que soit le moyen de paiement que vous avez (espèces, mobile money, portemonnaies électroniques internationaux)… »
Il est question dans les prochains jours, d’accentuer la commercialisation des produits, offrir des services via l’espace cybernétique et surtout créer des emplois jeune, afin de répondre efficacement à la restriction des déplacements que nous impose la pandémie mondiale de la covid-19 explique Alain Blaise Njomo.
Le président directeur général de Afrikpay SAS indique par exemple que toute personne pourra désormais commander son repas préféré sur la plateforme Dysc ; un jeune exerçant dans la restauration sur cette plateforme recevra la commande, validera ; une moto viendra chercher le repas, ira vous livrer votre plat commandé dans les délais.
Il ajoute : « De même vous aurez bientôt votre service de moto taxi : commandez une moto de chez vous en indiquant la destination ; payez. Elle vient vous chercher et vous dépose à destination ; D’ici peu ce sera fini les cauchemars avec les pannes d’électricité, d’eau, de chaussures, petite maçonnerie à la maison, etc. Une plateforme de petits métiers ou d’artisans sera mise à votre disposition. Une serrure en panne, quelques soit l’heure. Saisissez votre téléphone, allez sur le portail Dysc, décrivez votre problème, vous obtenez plusieurs devis, vous faites votre choix, vous commandez, un jeune reçoit votre commande. Viens sur place vous dépanner et happy end. L’agriculture (et même l’élevage) ne restera pas dans les champs. Elle va rejoindre les étagères virtuelles du numériques : ainsi cette plateforme va permettre de vendre les produits de l’agriculture des jeunes, mais aussi faire de la mise en relation dans l’écosystème constitué autour de l’agriculture : jeunes agriculteurs, vendeurs d’intrants agricoles, acheteurs, intermédiaires de produits agricoles. Cette plateforme permettra enfin aux agriculteurs de vendre avant de récolter. »
Pour pallier les nombreuses embuches qui pourront s’opposer à cette plateforme technologique, il souligne le fait que des kiosques multiservices seront desservis dans plusieurs zones du pays.
«Si vous n’avez pas de téléphone portable ou internet, ne vous inquiétez pas…allez voir un de ces jeunes dans les kiosques multiservices. Vous passerez votre commande et vous serez servis là où vous voulez. Il faut noter que les plateformes seront interconnectées de manière à ce que le jeune restaurateur pourra commander son plantain, son poulet directement sur la plateforme d’agriculture ; utiliser le livreur de la plateforme des motos taxis pour faire livrer ses repas, ainsi de suite. Nous sommes en plein dans l’air du sharing business où chacun apporte sa contribution à la chaîne de valeurs ajoutées».
Au-delà des emplois indirectes que ce projet va créer via la plateforme Afrikpay, il va permettre aux acteurs des écosystèmes des différentes filières de se retrouver à travers le portail Dysc.
Elise Kenimbeni