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Cameroun : DSF Plaide Pour Une Justice Équitable en Faveur des Couches Vulnérables et KPs

C’était au cours d’un atelier de deux jours organisé par Défenseurs Sans Frontières (DSF) à Yaoundé.

Réunis à Yaoundé, capitale camerounaise du 12 au 13 juillet 2022 dans le cadre d’un atelier organisé par Défenseurs Sans Frontières (DSF), les avocats et membres de la société civile ont penché sur des voies et moyens de mettre en place une justice équitable en faveur des populations clés et personnes vulnérables.

L’objectif principal de cette rencontre était de mobiliser plus d’Avocats à la défense des populations clés et des personnes vulnérables au Cameroun et entre autres présenter la situation actuelle en matière d’accès à la justice des populations identifiées.

Au vu des différentes présentations faites durant l’atelier, les membres de la société civile représentants : la plateforme Unity, l’observatoire Unity, Dynamique Mondial des Jeunes, le CED, Big Step Outreach Network (BONET) et la quinzaine d’Avocats convies ont partagé leurs expériences sur ces problèmes qui affectent les populations clés et personnes vulnérables qui sont très souvent victimes d’abus, d’exploitation, de marginalisation et stigmatisation.

Selon les participants qui se sont montrés très actifs dans les discussions, il est question de frapper le poing sur la table et mettre en place une plateforme d’Avocats bénévoles qui vont désormais œuvrer pour ces couches.

Des cas tels que ceux des populations de Mbili à l’Est Cameroun, victimes d’exploitation et surexposition aux effets néfastes causés par les sociétés minières dans leur environnement avec du mercure par exemple ; les cas des Key Populations ou encore appelées populations clés, qui subissent au quotidien tous les types de marginalisation et de stigmatisation du fait de leurs orientations sexuelles ou de leurs statuts sérologiques ce qui provoquent des cas de sérophobie et éloignent plusieurs des centres hospitaliers et institutions publiques, ont été mis en exergue durant les échanges. D’où un appel à une sensibilisation accrue des populations qui parfois ignorent leurs droits et le fait quels sont la responsabilité de se plaindre.

Défenseurs Sans Frontières, DSF a également souligné le fait que :

« Aujourd’hui, on estime que les personnes dépourvues de personnalité juridique, les
personnes ne disposant d’aucun justificatif de domicile ou titre de propriété et les personnes employées dans le cadre de 1’économie informelle ne bénéficient pas pleinement des opportunités que peut offrir un statut juridique reconnu. L’ignorance par les populations riveraines impactées par les projets miniers, des mécanismes de contrôle, de gestion ou de suivi des projets miniers, ne leur donne pas par exemple, la possibilité de jouir pleinement des retomber de ces exploitations… »

Le constat tel qu’établi par DSF à travers son Coordonnateur Exécutif, Maitre Stephane Aboa est clair, afin d’atteindre les Objectifs de développement durable promettant la justice pour tous notamment l’ODD 16, il est question de prendre conscience de l’étendue des inégalités en matière de justice et défendre les investissements nécessaires pour les résoudre. L’accès équitable à la justice ainsi que le droit à un procès équitable sont des exigences juridiques en Afrique et au Cameroun.

DSF a indiqué tout en prenant en compte la constitution camerounaise que : « La loi assure à tous les hommes le droit de se faire rendre justice. »

Les textes internationaux eux admettent que : « Toute personne a droit, en pleine égalité, à ce que sa cause soit entendue équitablement et publiquement par un tribunal indépendant et impartial, qui décidera, sot de ses droits et obligations, soit du bien-fondé de toute accusation en matière pénale dirigée contre elle. »  Article 10 de la déclaration des Nations Unies.

Les principes Africains consacrant pareil droit sont contenus dans la charte africaines des droits de l’Homme et des peuples, et encore plus fort dans les Directives et principes sur le droit à un procès équitable et à l’assistance judiciaire en Afrique, 2003.

Cet atelier de deux jours organisé par DSF entre dans le cadre des activités financées par Frontline AIDS. Frontline AIDS est un partenariat mondial d’organisations gouvernementales et non gouvernementales nationales qui soutiennent les organisations communautaires qui promeuvent les problèmes liés au VIH/SIDA dans les pays en développement.

TimesNews2

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