Le ministre de la communication, Issa Tchiroma Bakary, en tentant de sauver les meubles, a confirmé ce que tout le monde craignait.
Les Anglophones ont eu gain de cause, finalement. C’est ce que l’on retient de la conférence de presse donnée par le ministre de la communication, porte-parole du Gouvernement, le 02 décembre 2016 concernant les revendications survenues en novembre dernier dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Celui-ci faisait également une « mise au point » du Gouvernement suite à la publication du communiqué de presse du Département d’état américain intitulé « Cameroun : appel à la retenue, préoccupations pour les droits de l’homme et les libertés fondamentales ».
Aussi, sur ce dernier point que le Cameroun n’a pas violé les droits de l’homme. Et que, si d’aventure, des officiers de police, s’étaient rendus coupables de tels actes, ils seront traduits devant les juridictions compétentes, a dit Issa Tchiroma Bakary. Les réseaux sociaux, ne peuvent cependant pas faire office de moyen de preuve, a expliqué le ministre de la communication.
La sortie du Premier ministre
Mais ce qu’à cela ne tienne, on retient que « s’agissant de l’action des pouvoirs publics dans le cadre de la gestion des récentes manifestations survenues à Bamenda et à Buea, le Gouvernement s’est attelé à maintenir le dialogue et la concertation, dans le but de trouver des solutions appropriées aux revendications des avocats et des enseignants d’expression anglaise ». aussi, confirme le Mincom, des mesures appropriées ont été prises. Parmi elles, « la visite de travail à Bamenda du Premier Ministre, Chef du Gouvernement, du 25 au 27 novembre 2016, à l’effet de discuter avec les représentants des avocats et des enseignants », « la création, par le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, d’un comité interministériel chargé d’examiner les problèmes des enseignants », « l’ouverture des négociations sectorielles, à la diligence respective du Ministre d’État, Ministre de la Justice, Garde des Sceaux d’une part, et du Ministre de l’Enseignement Supérieur d’autre part.
La question des enseignants…
Par ailleurs, le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, a en outre annoncé : « la création d’un comité ad hoc, présidé par son Directeur de Cabinet, pour régler les préoccupations exprimées par les enseignants d’expression anglaise », « l’octroi d’une dotation spéciale de 2 milliards de francs CFA aux établissements d’enseignement privé laïc et confessionnel », « le recrutement spécial de 1 000 jeunes diplômés de l’enseignement supérieur et technique, parfaitement bilingues ».
Concernant les revendications des avocats
De plus, « le Ministre, Secrétaire Général de la présidence de la République a, sur Très Hautes Instructions du Chef de l’État, procédé le 28 novembre 2016 à la réception des versions anglaises du Traité et des Actes Uniformes OHADA, qui constituaient l’une des revendications fortes des avocats ». Ces textes ont été transmis au Ministre d’État, Ministre de la Justice, Garde des Sceaux, qui les a solennellement remis au Bâtonnier de l’Ordre des Avocats.
Et l’université de Buea….
Par ailleurs, a expliqué issa Tchiroma Bakary, « à l’Université de Buea, les pénalités liées au paiement tardif des droits universitaires ont été levées et les diligences sont en cours pour le paiement de la prime académique à l’excellence ».
En clair, ce coup de pied dans la fourmilière a produit des fruits.
Par Hervé Ndombong