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RAIL-KPV CAMFAIDS : Journalistes et Prestataires de Santé Posent de Nouvelles Balises pour la Promotion des Droits Humains

Un atelier des acteurs du réseau des acteurs d’intervention locale en direction des populations clés et vulnérables (RAIL-KPV) a été organisé le 10 février 2023 à Yaoundé, Cameroun par la CAMFAIDS.

L’atelier qui a réuni une trentaine de prestataires de santé et des journalistes avait pour objectif général, d’améliorer le suivi et l’implication des acteurs d’intervention locale en direction des Populations Clés et Vulnérable (RAIL-KPV).

 Au cours de cette rencontre qui s’est tenue le 10 février 2023 à Yaoundé, capitale camerounaise, les participants conviés par la Cameroonian Foundation for AIDS (CAMFAIDS) ont été outillés sur les questions de protection et promotion des Droits Humains.

 L’atelier modéré par le Secrétaire General de la CAMFAIDS, Joséphat Belinga et le Directeur des droits humains, Ebenezer Munkam, a permis de toucher du doigt les réalités sur ces questions qui impactent sur le quotidien des camerounais.

Les participants se sont exprimés à tour de rôle sur les difficultés qu’ils rencontrent dans leur entourages et comment les questions des droits humains, volet key populations sont abordées.

Stigmatisation, rejet, discrimination, violations, violences basées sur le genre sont là quelques thématiques qui ressortaient dans les prises de paroles des prestataires de sante et des journalistes.

Selon Ebenezer Munkam : « Il était question de faire comprendre aux participants que les questions de droits humains sont des questions transversales, a travers les cas comme celui du défunt homme de media, Martinez Zogo, afin de démontrer que personne n’échappe à ces questions. Il était aussi question de comprendre les principes qui encadrent la profession de journaliste. Comprendre en réalité ce qui entre dans la déontologie d’un journaliste, comprendre ce que c’est un journaliste, comprendre ce que c’est l’information, les rouages qui entourent cette profession. Et en ce qui concerne les prestataires de santé, nous sommes également allés dans le sens ou il est important de mettre en avant des questions d’éthiques médicales mais également sur des questions de principes d’approches axés sur les droits humains… »

Ebenezer Munkam, Directeur de la cellule Droits Humains à la CAMFAIDS s’est également réjoui du fait que c’est autre atelier du RAIL-KPV a donné libres échanges sur les nombreuses difficultés que rencontrent les hommes et femmes de médias ainsi que les prestataires de santé.

Il a indiqué que : « Nous avons des patrons de presse qui ont parfois tendance à comprimer les journalistes qui en retour n’arrivent pas à s’exprimer lorsqu’ils ont des informations sur des questions de droits humains. Ceux ou celles- ci doivent tenir compte de la ligne éditoriale qui est très stricte et demande aux journalistes de ne pas aller au-delà de certaines choses. Nous avons pu recueillir certaines difficultés de la sorte, ce qui nous a permis ensemble de proposer des solutions pour pouvoir pallier a cela. Et la solution était de véritablement se former davantage afin d’avoir des rudiments sur les plan technique et matériels afin d’affiner son intervention en tant que prestataire de santé ou journaliste. »

Parmi la trentaine de participants présents, des hommes et femmes de médias ont émis le vœu de voir au sein du RAIL-KPV des groupes de travail et partages d’informations afin de les permettre d’avoir plus d’éléments plausibles pour le traitement de ces questions de droits humains.

Selon le Secrétaire General de la CAMFAIDS, Joséphat Belinga, chaque acteur du RAIL-KPV a un rôle clé, celui de promouvoir au sein de sa communauté les questions des droits humains.

D’après la CAMFAIDS, le rapport annuel de 2021 sur les violences et violations des droits des populations clés et vulnérables, présente un nombre ahurissant de violences documentées notamment 4116 cas de violences aussi divers que variés. C’est un chiffre sans cesse croissant car en 2018, le rapport faisait état de 578 cas, en 2019 il y eu un pic et le rapport a révélé 1134 cas recensés contre 2031 cas en 2020.

Il devenait alors urgent pour les organisations collectant ces cas, de réagir pour ne pas laisser la situation s’enliser au détriment des populations clés. Elles ont donc mis sur pied et consolidé des mécanismes pour répondre à ces violences et réduire l’impact des VBG. En outre, des stratégies ont été mises en œuvre pour contribuer à l’assainissement de l’environnement mais aussi à la promotion et la protection des droits humains pour tous sans discriminations. C’est ainsi qu’entre 2018 et 2019, deux réseaux d’acteurs clés voient successivement le jour à Yaoundé, le CILM (Comité d’Intervention Locale Mixte) et le RACC (Réseaux des Acteurs Clés).

En 2020, ces réseaux fusionnent pour laisser place à un seul : le RAIL-KPV (Réseau des Acteurs d’Intervention Locale en direction des Populations Clés et Vulnérables). Composé d’une vingtaine de personnes au départ, associations et acteurs. trices clés, leur rôle était d’intervenir dans la ville de Yaoundé, dans la réponse des Violences Basées sur le Genre (VBG). Mais ce réseau est limité en ceci que ses actions ne couvrent pas encore complètement les zones du Cameroun et l’absence d’espaces de rencontre entre les membres ne contribue pas au renforcement dudit réseau.

Rédaction timesnews2.info

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