Madame Nka née Fouda Régine fait l’objet d’une cabale pour avoir protégé son établissement scolaire des impacts d’une grève des enseignants organisée par le mouvement « On a trop supporté ».

Au plus fort de la grève menée depuis quelques semaines au Cameroun  par le mouvement « On a trop supporté » (OTS) ,  ayant mesuré les risques et évalué les premiers impacts négatifs sur l’ensemble de l’ établissement d’enseignement secondaire dont elle a la charge a Yaoundé ,des gendarmes ont été sollicité par Madame le Proviseur du Lycée de Biyem-Assi, par le canal du sous-préfet de l’arrondissement de Yaoundé 6,  dans le but de demander aux enseignants grévistes de manifester à l’extérieur de l’établissement scolaire.

Un acte justifié par les dispositions de la loi N 98/004 du 14 Avril 1998 portant orientation de l’éducation au Cameroun.

 L’article 27, alinéa 1 stipule que « l’enceinte d’un Etablissement d’enseignement est inviolable, alinéa 2 « les chefs d’établissement scolaire sont responsables du maintien de l’ordre dans leur établissement » alinéa 3 « l’intervention des forces de l’ordre ne peut y avoir lieu que sur réquisition expresse du chef d’établissement et alinéa 4 «  en cas de défaillance dans l’accomplissement de leur mission de maintien de l’ordre , les Chefs d’établissement sont supplées de plein droit par les autorités hiérarchiques ou de tutelle »

Malgré ces dispositions légales respectées par Madame le Proviseur, le mouvement OTS, s’est fendu dans un communiqué rendu public le 4 Mars 2022 truffé de menaces à l’endroit du Chef d’établissement et aussi des forces de police et de gendarmerie.

Un véritable brulot qui transpire de la colère et de l’aigreur des attitudes tout à fait contraire à ce qui est attendu d’un mouvement syndical qui se respecte. Un mouvement aujourd’hui divisé par des levées de mot d’ordre et des préavis de grève introduits au même moment. De quoi y perdre son latin. Ce qui n’empêche pas au gouvernement Camerounais de garder la main tendu vers les enseignants en grève pour trouver des solutions efficaces à la liste des revendications légitimes.

Faire grève ne s’accommode pas du trouble à l’ordre public. C’est le message que Madame le proviseur du Lycée de Biyem-Assi a tenu à passer à ses collaborateurs à qui elle n’a nullement retiré le droit de grève mais recommandé de manifester hors de l’enceinte de l’établissement au regard des troubles que la manifestation engendre sur le reste de l’établissement mettant en péril le climat social.

Toutefois, au détour d’une vidéo devenue virale sur la toile et du communiqué incendiaire de certains leaders du mouvement OTS, tout porte à croire que l’objectif de ces derniers n’est pas de respecter la loi mais d’en découdre avec le proviseur qui n’est pourtant que dans son rôle de chef d’établissement garant de la sécurité de l’école à laquelle elle préside aux destinées depuis des années sans fioritures.

Par Arlette Tchoumi